J’avais déjà entendu une personne parler de ce livre et dire qu’il avait changer sa vie. Et bien c’est chose faite !
« Avoir le courage de ne pas être aimé », ce titre ne rend vraiment pas hommage à ce livre qui est une véritable mine de d’or en termes de conseils pour changer sa vision de vie et ses relations aux autres. Sous la forme d’un dialogue entre un jeune homme et un philosophe, ce livre reprend les grands principes de la psychologie d’Alfred Adler, et amène le lecteur à se questionner sur sa propre vie. Moi-même étant une personne attachée au regard des autres, au besoin de reconnaissance et à l’exigence du quotidien, ce fut un véritable soulagement pour moi de mieux comprendre les process de nos relations interpersonnelles.
Résumé
Le grand résumé de ce livre : tous les problèmes de la société sont des problèmes de relations interpersonnelles. Nos relations aux autres sont bien souvent biaisées par cette recherche constante de reconnaissance, de valorisation. On veut que les autres nous aiment. Pourtant, avec ce comportement, nous sommes privés de la liberté d’être nous même.
Grâce au dialogue entre ce jeune homme et ce philosophe, nous arrivons facilement à comprendre que nous sommes dans une situation d’attente constante : nos proches, notre travail, notre passé, notre futur. Nous sommes prisonniers de comportements, qui pourtant nous servent d’excuses pour ne pas évoluer : « Les gens peuvent changer n’importe quand, quel que soit l’environnement dans lequel ils sont. Lorsque tu n’es pas capable de changer, c’est seulement que tu prends la décision de ne pas changer ».
Le philosophe explique que nous prenons la décision d’accorder de l’importance à notre passé, alors que nous pourrions seulement décider qu’il n’a pas d’emprise sur nous. Idem pour les remarques d’autrui, qui au fond, ne font pas parties de « nos tâches » : il n’est pas content, grand bien lui fasse ! Ce livre nous aide progressivement à retrouver cette liberté de pensée, d’être, de faire. Le plus important ? Réaliser des actions pour autrui, de façon totalement désintéressée, tout en se plaçant dans un état d’esprit de gratitude et de communauté.
La vie demande du courage, le courage de vouloir évoluer, le courage de prendre la vie comme un ensemble de petits moments de présents, et pas comme une grande ligne qui relie le passé vers le futur. Tout comme « le pouvoir du moment présent », le but de ce livre est de nous amener à prendre conscience que notre vie nous appartient, que le passé reste le passé et que l’on peut avoir le courage de décider qu’il n’aura pas d’impact sur notre présent. Que la compétition entre les personnes n’existe pas si l’on a une pleine acceptation de soi-même, que les relations à autrui doivent être basées sur la gratitude et le désintérêt.
Et pour finir…
Un grand livre, qui changera profondément mes relations aux autres. Je pense que c’est un livre qui demande à être relu plusieurs fois pour en saisir les subtilités et comment réussir à intégrer sa philosophie au quotidien. Le dialogue aide véritablement à se mettre à la place du jeune homme, qui passe son temps à se questionner et contredire le philosophe : c’est exactement la place que nous pourrions avoir ! Ce serait difficile pour moi d’expliquer toutes les notions que l’auteur aborde, mais je vous assure qu’il est vraiment génial ! Ci-dessous quelques passages qui m’ont beaucoup inspirés :
« Jeune Homme : Vous dites que se vanter, c’est un sentiment d’infériorité renversé ?
Philosophe : C’est exact. Si l’on a vraiment confiance en soi, on ne ressent pas le besoin de se vanter. C’est parce que l’on a un fort sentiment d’infériorité que l’on se vante. On ressent d’autant plus le besoin d’étaler sa supériorité. Il y a la crainte que si l’on ne fait pas cela, pas un seul individu ne nous acceptera tel que nous sommes. C’est un véritable complexe de supériorité »
« Tu penses aux relations interpersonnelles comme s’il s’agissait de compétition ; pour toi, le bonheur des autres, c’est ta propre défaite, c’est pour cela que tu ne peux pas t’en réjouir. Mais une fois que l’on est libéré du schéma de la compétition, le besoin de l’emporter sur l’autre disparaît. On est aussi libéré de la peur qui dit : peut-être que je vais perdre. Et alors on devient capable de se réjouir du bonheur d’autrui de tout son cœur. On peut devenir capable de contribuer activement au bonheur d’autrui. La personne qui a toujours la volonté d’aider l’autre en cas de besoin, voilà qui l’on peut appeler sans hésiter son camarade. »
« L’importance, ce n’est pas ce dont on a été doté à la naissance, mais l’utilisation que l’on fait de ce bagage. Tu veux devenir Y ou quelqu’un d’autre parce que tu es totalement obnubilé par ce dont tu as été doté à la naissance. Il faut au contraire que tu te concentres sur ce que tu peux faire de ton bagage. »
« En bref, la liberté, c’est que quelqu’un ne t’aime pas. C’est que tu déplaises à quelqu’un. C’est la preuve que tu exerces ta liberté et que tu es un homme libre, et un signe que tu vis en accord avec tes propres principes. Il est indéniablement pénible de ne pas être aimé. Si c’était possible, on aimerait vivre sans jamais déplaire. On veut assouvir ce besoin de reconnaissance. Mais se conduire de façon à toujours être aimé, c’est vivre en se privant de liberté, et en plus c’est impossible. Il y a un prix associé au fait de vouloir exercer sa liberté. Et le prix à payer pour avoir la liberté dans nos relations interpersonnelles, c’est de ne pas toujours être aimé. »
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